« J’ai peur. Ton bateau, c’est un jouet. Une boîte de conserve sur l’océan. Je peux pas. Pendant ces 9 jours, on était tout seul, s’il était arrivé quoi que ce soit, personne ne serait venu nous sauver. Ton radeau de survie est un jouet. Tu n’as ni radar, ni balise EPIRB. Ton lecteur de cartes est mort. C’est de la folie. Regarde autour de toi ! Pandorak est le plus petit! »
Nous sommes le 17 mars, en rade de Mindelo, sur l’île de São Vincente au Cap-vert. Après Richard, c’est au tour de Tudor de renoncer.
Tout a commencé au 4ème jour de mer, au 22ème parallèle. Putain de parallèle.
Cela faisait 4 jours que nous étions partis de Las Palmas (Gran Canaria), pour cette fameuse traversée de l’Atlantique. Pour moi, c’était une revanche sur un mauvais jour de juin 2007 où, après 2 nuits en mer depuis Las Palmas, j’avais entendu, abasourdi, mon père déclarer que c’était une folie de vouloir traverser à deux, qu’il avait peur. Je l’avais porté à bout de bras dans ce projet : lui faire acheter un voilier, le préparer, atteindre les Canaries puis mettre le cap plein sud. Et l’impensable était survenu : un abandon, un demi-tour en pleine mer, alors que les côtes avaient déjà disparues et que les cales étaient pleines de bouffe pour 4 mois. De retour au port de Las Palmas, j’avais erré sur la plage, le cœur et la tête vides… et j’avais essayé d’imaginer ma vie ailleurs que sur l’eau. Essayé de trouver autre chose. Mais peut-on, à 30 ans, tirer un trait sur le grand rêve de l’adolescence ? La solution s’était brusquement imposée, avec la force d’une évidence : acheter au plus vite le voilier le moins cher que je pouvais trouver, le préparer… et revenir ici dans 1 ans. Et dépasser ce putain de 22ème parallèle.
Et j’étais revenu, un an plus tard, face au mur de containers du port de Las Palmas, à bord de mon petit Pandorak, acheté, retapé, équipé. Cette fois-ci, c’était la bonne. Je dépasserai le 22ème parallèle. Le bateau me semblait prêt, l’équipage solide.
Cela fait 4 jours que nous avons quitté Gran Canaria. Une dépression bien installée au 20ème parallèle, anormalement basse, bloque le flux général de NE. L’alizé agonise, la mer est lisse comme un miroir, ce n’est plus l’Atlantique mais le Léman. Quand nous mettons à l’arrêt, nous piquons une tête dans 5000 mètres d’une eau sans ride. Le spi est hissé. L’Atlantique se cache : je ne m’en plains pas.
Chaque nuit, la lune illumine notre sillage phosphorescent. A bord, les récits de navigation circulent : Magellan, Vespucci, Colomb, Slocum, Le toumelin… Ce n’est plus de la nav hauturière, c’est un cadeau d’Éole. Horrible piquette espagnole pour mes 31 ans. Nous ne pêchons rien mais Tudor nous mijote un cassoulet roumain. Une bonne brise nous pousse à 6 nœuds vers le Nouveau Monde.
Nous coupons le 22ème parallèle…
Je pense à mon fils, à Ellen à qui je n’ai pas osé avouer la situation. Ne pas faire de conneries. Je n’ai jamais navigué seul, ne serait-ce qu’une nuit.
Pourtant, il existe une solution.
Un truc que j’ai déjà fait, un matin de septembre 2000.
Le soleil est perfide. Je reprends des forces. Par éclairs, une pensée affolante me traverse. Je dois en être capable. Débranche, débranche.
Mercredi 18 mars 2009. 16h30. Je récupère les papiers du bateau à la douane.
Je n’ai qu’à imaginer que je ne suis pas seul. Comme le grand Joshua qui, dans les coups de torchon, abandonnait la barre au fantôme du capitaine de la Niña qui surgissait à l’improviste sur le pont.
Vent d’est 18 nœuds. Mer belle.
La gîte s’accentue. Aujourd’hui est le jour le plus fort de ma vie. La conscience de ce moment me coupe les jambes. Je ne marche plus, je rampe sur le pont. Ca y est, le plat-bord bâbord est dans l’eau. Je me fais brasser dans le chenal entre les deux îles. A partir de maintenant, plus personne ne viendra me sauver. Je serai ma bonne étoile.
19h00. Impossible de regarder devant moi. Je viens de réaliser que le soleil se couchera tous les soirs à l’étrave. Le génois est comme incendié.
***
Le coup de vent est tombé. Le vent est repassé NE. Coup d’œil au GPS : 1918. L’armistice ?
Ai-je eu tort de laisser le tangon en place ? J’espère ne pas avoir à l’enlever en pleine nuit. Mais il apporte une précieuse stabilité à ma voile. Nous filons à 7 nœuds. Avancer vite. La vision de toute cette eau à courir sur la carte est désespérante.
L’AIS sonne par 2 fois cette nuit. La 2ème fois, à 5h30, je suis en route de collision avec Great Challenger, un porte-container de 290 m filant ses 12 noeuds, en route vers Rotterdam. En plein sur mon travers. Réveillé en sursaut par l’alarme, l’esprit embué, j’ai du mal à prendre une décision. Passera-t-y devant ou derrière ? Accélérer ou ralentir ? Le jeu du chat et de la souris commence. Il me semble préférable d’accélérer. Mais il risque de me frôler le cul. Je démarre le moteur. Nous gagnons un nœud. Me voit-il ? J’allume les feux de pont, éclairant le génois, qui fait une belle tâche blanche dans la nuit. Petit coup de speed : j’arrache le combiné de la VHF. « Pandorak for Great Challenger… » Il m’a vu. Je passe devant, on se calme.
Grosses rafales cette nuit. Pourvu que le pilote ne décroche pas. Pando fait des pointes à 8 nœuds, avec 1 ris dans la GV et 5 tours dans le génois. Depuis ma blessure du premier jour, j’ai réalisé la difficulté de prendre un ris au portant quand il est déjà trop tard. Toujours réduire tôt. Ne pas se laisser griser par la vitesse.
***
Une espèce de routine océanique s’installe. Je lis beaucoup. Pourtant, la nuit, ma situation me revient parfois violemment à l’esprit : je suis seul, au milieu de l’Atlantique. Ce n’est pas un récit de voyage. Il me faut alors rouvrir les yeux, allumer la frontale, contrôler d’un coup d’œil la bonne marche du bateau, l’absence d’eau dans les fonds et la présence rassurante du mât au dessus de ma tête.
Lorsque, allongé sur ma couchette, j’entends le génois taper sur les haubans, je pense immédiatement : « mais qu’est-ce qu’ils foutent, ils peuvent pas l’étarquer? » avant de réaliser qu’ils n’y a pas de « ils ». Il n’y a vraiment que moi. Si je n’arrête pas ce cliquetis, je vais l’entendre pendant des semaines. Je suis surpris de constater à quel point j’oublie parfois ce « détail » : quand j’écris ce journal de bord sur la table du carré, j’ai inconsciemment à l’esprit que « quelqu’un » fait la veille à ma place, sur le pont. Est-ce ma cervelle qui me joue des tours ? Une façon de me forcer à relâcher ?
24 mars. Rafales et pluie toute le nuit. Je me félicite d’avoir sous-toilé le bateau. Prendre un ris dans ces conditions aurait été scabreux. A l’arrivée du grain, que je ne peux pas prévoir faute de radar, le vent monte par rafales et saute de NE à N : le bateau passe alors du grand largue au travers, ce qui accentue la gîte. Dans ma couchette, je ressens alors l’accélération du bateau et dois m’agripper pour ne pas finir sur le plancher. Bientôt, le vent tombe brusquement et Pando se ballote alors sur une mer hachée, désordonnée. Mais ce n’est pas encore fini. Le vent revient alors, souvent avec de la pluie, plus fort.
Huile d’olive, aneth, poivre et un gros citron vert du Cap-Vert : il est 4 heures du matin et mon petit-déj est déjà sur le feu. A peine avalé, la ligne siffle à nouveau : celui-là est plus gros, 60 cm. C’est la fête ! Je lève les filets, les coupe en petits cubes que je laisse macérer 15 minutes dans un jus de citron. Rinçage, puis mélange avec une salade de maïs et mes dernières tomates. Le reste finit dans des bocaux saturés d’huile. Pour demain. [Je ne sais pas encore que je mangerai de la dorade tous les jours…]
L’après-midi, le vent est tombé. Vitesse : 2,5 nœuds : pétole. J’affale tout et envoie mon spi reprisé E-bay made in Hong Kong. Le bateau repart à 5 nœuds. Bonheur.
Je commence à franchir un cap psychologique, je m’en rends compte chaque matin, ma présence sur l’océan m’apparaît de moins en moins comme anormale. Après 7 jours de mer en solitaire (mais les jours veulent-ils encore dire quelque chose ici ?) je sens que le gros de mes peurs est derrière moi.
J’évolue mieux avec le vent, j’observe plus le ciel, le matériel, les voiles. Je m’adapte. Joie de se sentir connecté.
Le soir, « soupe de tomate » (sauce spaghettis) et dorade. Je me suis assis à l’avant sur le pont, pour la première fois, face au couchant. Petit pays de Cesaria Evora. Dernier carré de chocolat et un coup de BLU, l’antenne reliée à un hauban. Je capte Radio Canada International. Jamais émission radio n’a été écoutée avec une telle ferveur religieuse. Un chaleureux accent canadien emplit le cockpit, résonne dans le silence de l’Atlantique et me parle de musique africaine. L’idée que Pando devrait naviguer à la fin de cette année sur le Saint-Laurent, à mille lieux des tropiques, me revient brusquement… Sentiment de plénitude qui m’envahit, le monde qui redevient immense. Je sais ce que je vis. Ma présence dans ce désert, envers et contre tout, en est l’expression éclatante. La terre s’est remise à tourner. J’ai 22 ans.
10ème nuit. L’AIS sonne. SOG : 16. TCPA : 18. CPA : 0,1. Dans 18 minutes, un navire filant à 16 nœuds va passer à 0,1 milles de mes fesses, soit 180 mètres. Et le navire en question fait 240m. Et son cap oscille de 2 degrés…
Pour le coup, je suis vraiment perplexe. Coup d’œil sur l’horizon. Quoi, cette petite lumière blafarde, à 5 miles (9 km) sur bâbord serait vraiment en parfaite route de collision avec moi ? Je choque les écoutes et attends. Le navire arrive et passe à 100 m. Je suis encore incrédule. Ainsi donc, si mon AIS avait été défectueux (très possible après tout, l’écran m’a lâché au départ du Cap-Vert mais l’alarme fonctionne toujours) je serais bel et bien mort, stupidement, après avoir croisé en tout et pour tout 3 navires en 10 jours… Quelle mort cruelle, après cette journée ensoleillée, mer calme, une journée de pêche et de musique, et la nuit, au milieu du désert océanique, la mort.
Le matin, mon ordinateur rend l’âme, sans prévenir. Le disque dur m’a lâché. Le vol plané du premier jour. C’est un putain de coup dur. Je ne peux plus recevoir mes précieux fichiers GRIB pour la météo, visualiser les cartes C-MAP ni recevoir ou envoyer des mails.
L’après-midi, je décide de lancer le moteur pour recharger les batteries. Contact. Embrayage. Je ne ressens pas d’accélération. Coup d’œil au GPS. 2 nœuds. Petit vent de panique à bord. Mon embrayage vient de me lâcher. Plus de PC, de spi ni de moteur à bord et je suis encore à 1000 nautiques (1800 km) des Antilles. Comment venir bout au vent pour hisser la grande voile ? Entrer dans un port ?
Hauban, drisse, spi, moteur, filières, GPS, feu de pont, PC, coulisseaux de grande voile… dans quel état vais-je arriver de l’autre côté ?
I will go down with this ship…
And I won’t put my hands up and surrender…
There will be no white flag above my door…
Préparer la première bosse. Larguer 1,5m de drisse de GV puis bloquer. Foncer en rampant au pied du mât. S’arracher les doigts en amenant la toile jusqu’à l’œillet du 1er ris. Le crocheter. Revenir au cockpit. Reprendre la drisse de GV. Border la bosse. Reprendre du hâle-bas. Larguer un peu de balancine. Reprendre le cap. Border le génois à plat. Augmenter la sensibilité de barre du pilote. Je crois que je n’ai jamais fait une manœuvre aussi rapidement.
Bien sûr, ce n’est pas la Seine…
Ce n’est pas le bois de Vincennes…
Mais c’est bien joli tout de même…
Les vagues secouent Pando comme une brindille, malgré sa vitesse. Je sors la tête du carré et contemple le spectacle. Si je ne vois rien, le bruit et les secousses sont éloquentes.
Pando est correctement réglé… alors pourquoi ce nœud dans l’estomac à chaque vague qui frappe comme un boxeur qui voudrait m’abattre ?
Parce que c’est la nuit. Que ça cogne, que ça souffle, et que je suis seul au milieu de l’océan. C’est tout. Est-ce qu’on peut s’habituer à ça ? Voilà où j’en suis encore après deux semaines en solitaire.
C’est surtout le fait de ne rien voir, de subir cette mer sans pouvoir la regarder, pour la parer, l’éviter. Tout mais pas subir. Le bateau est lancé comme une flèche dans un tunnel truffé d’obstacles que je ne vois pas. C’est la grande foire aux fantasmes. Mât qui flambe et s’abat sur le pont, porte-conteneurs qui broie. Impossible de dormir. Je sais pourtant que si la lune pouvait se lever, la mer perdrait immédiatement son aspect de champs de mines.
Quitter le bateau. « L’hypothèse d’école ». Mes pensées reviennent toujours à ça. D’abord le choc ; Ensuite le bruit de l’eau qui s’engouffre. Et puis ce n’est plus un bruit mais un liquide froid qui monte inexorablement et soulève les planchers. Un bateau du poids et de la taille de Pando peut couler en 2 minutes. Prendre le radeau de survie, le hisser sur le pont (30 kg), l’ouvrir, rassembler le matos de sécu et se jeter à l’eau ? Tout ce beau scénario me semble absolument utopique. D’abord, la peur qui paralyse et consume les premières secondes, ces secondent inestimables qu’on ne rattrape plus. Ensuite, les gestes, forcément maladroits, car jamais exercés.
La journée du lendemain est mauvaise. La routine océanique, ce bel équilibre des derniers jours, est rompue. Je rêve d’arriver, une envie à hurler. Je ne supporte plus de me faire branler dans tous les sens, de ne pouvoir faire 1m sans devoir m’agripper pour ne pas tomber, ne pas dormir, marre du bruit permanent du vent dans le gréement.
La peur s’est à nouveau invitée à bord. Psychiquement, le moteur et le hauban défectueux m’obsèdent. Le temps est couvert, les grains éclatent de partout. Je ne me pose plus la question d’enlever le deuxième ris…
Le soir du 13ème jour, surprise : je capte « Radio Havane », une radio francophone à l’anti-américanisme décomplexé, qui présente une manifestation de soutien aux FARCS… Je suis à 600 milles des Antilles et la réception est excellente. Puis vient « Radio Famille », une station catho californienne, toujours en français.
Le lendemain, c’est au tour de « Ici Moscou », une incroyable station russe en langue française, sur 12040 Mhz. Après la voix du Comandante hier, la voix du kremlin aujourd’hui. Un régal. Le thème de l’émission du jour est « Danse ancienne à Irkoutsk, en Sibérie orientale ». Je savoure cet accent slave chuintant que j’aurais impitoyablement zappé dans ma vie de terrien mais que j’écoute ici religieusement, au milieu de l’Atlantique.
15ème jour. Grain et pluie toute la journée. La nuit, le vent tombe définitivement. Pétole à moins de 500 milles de Saint Martin, c’est dur à avaler. Je n’ai ni spi ni moteur pour me déhaler. Pandorak bouchonne sur une mer plate. Quelle misère… mes moyennes sur 24h sont en chute libre : de 140 milles au départ musclé du Cap-Vert, elles sont passées à 80. Le test final ? Ou est-ce que d’autres épreuves m’attendent encore ?
3h30 du matin. Affalé. Hissé. Reaffalé. Rehissé. Ca se lève pas. Je ne supporte plus mon statut de bouchon sur l’océan. Je demande juste 3 nœuds de vent pour avancer !! Je me console en ouvrant une bouteille de vino verde du Cap-Vert. Ça fait pas venir le vent mais ça fait du bien.
Et pourtant… si j’arrêtais de penser à arriver. De quoi est-ce que je me plains ? Je suis seul sur l’océan. La mer est enfin plate. Le temps est doux. La houle amicale. Je pourrais cracher tout mes poumons que ça ne dérangerait personne. J’ai à boire et du poisson frais tous les jours. La lune éclaire mes nuits. J’ai 2 mois et demi de musique en MP3. Fuir ce moment ? Il faudrait apprendre à vivre comme Moitessier à bord de Joshua, qui partait juste pour vivre la mer, pas pour atterrir quelque part. Putain, j’en suis pas là. Toujours en sursit. Peut-être dans 10 ans…
Est-ce parce que Pandorak s’est remis à filer ? Ou parce que je ressens que je commence à « sentir » mon bateau sur le bout des ongles ? Le fait est que je suis étrangement serein, à ma place aux commandes de cette étrange machine, fruit du génie des hommes et qui réagit, tel un animal, au moindre souffle du vent. Seul maître à bord après Dieu…
6 avril 2009 : Barbuda doit être à 30 NM sur bâbord maintenant. Je ne vois encore rien.
TERRE ! Le cri est parti tout seul. A 17h40 heure locale, j’aperçois Saint Barth au 263. Je suis sur le pont. La nuit tombe.
J’avais toujours imaginé l’atterrissage de jour, eau turquoise et soleil au zénith, mais le hasard veut que le Nouveau Monde m’accueille de nuit, sous la lumière de la lune, pleine pour l’occasion. C’est peut-être mieux ainsi.
Progressivement, l’ouest se couvre de petites taches de lumières. Je les laisse grossir sereinement. La houle a entièrement disparue. Pandorak glisse en silence, voiles en ciseaux. Comment décrire la vision de ces lueurs citadines sous la pleine lune ? Elles me renvoient à celles de Santo Antao, la première nuit, alors que j’aurais dû faire demi-tour. J’allume mon téléphone. Du réseau. Bienvenu chez Orange. Dans quelques heures, je jetterai ma pioche en mer des Caraïbes. Rideau. Coup d’œil au loch : 3269 miles depuis les Canaries. Parti le 7 mars, arrivé le 7 avril. J’ai le sentiment qu’une année s’est écoulée, Mindelo me semble si loin.
La terre… mettre un peu d’ordre dans le cockpit. Relever la ligne de pêche. Préparer les pare-bat. L’ancre dans la baille à mouillage. Va falloir tout faire à la voile, sans moteur.
Playlist de cette arrivée :
Help is coming – Ayo
Sailing to Philadelphia – Mark knopfler
Saudade – Cesaria Evora
Jagged little pill – Alanis Morissette
J’y suis presque. Arrivée prévue dans deux heures. J’ai fait passer ce petit bateau, qui n’avait jamais quitté la Hollande, de l’autre côté. Un nouveau bassin de navigation, gigantesque, s’offre à mon étrave.
Je devrais me reposer mais je ne peux fermer l’œil. Le moment est trop fort. Je reste sur le pont, scotché par le spectacle de ces lueurs sous mon génois qui fait une tâche blanche sous la lumière de la lune.
HOLA, muy entretenido ! gracias por compartir. Este Pandorak es….?
Saludos! Velero!
Bonjour,
Je vous ai d’abord découvert grâce à votre vidéo magnifique sur les îles Feroé qui nous a décidé à nous y rendre prochainement..
Votre récit au sujet de la traversée de l’atlantique m’a marqué car il me rappelle les mêmes moments d’angoisses lors de ma traversée en solo dans le golfe de Gascogne en 2016. Mais je n’aurais certainement pas pu les décrire aussi bien que vous. Votre écriture maîtrisée et humaine mérite plus qu’un blog à mon sens.
Bonne continuation.
Merci Philippe… !
et bon vent à toi,
Fabrice