Une fois le Cabo Finisterre passé, les cirés sont remisés au placard : adieu dépressions du sud-ouest, nous naviguons dorénavant au portant, idéalement propulsés par ces alizés portugais qui soufflent de secteur nord, de 15 à 20 nœuds le long des côtes déchiquetées de Galice.
Bayona restera une escale de toute beauté.
C’est ici que débarqua Colomb en 1493, de retour du Nouveau Monde.
Le rio Minho marque la frontière portugaise ; après une escale à Figueira da Foz, les conditions météo sont telles que nous renonçons à Porto et décidons de filer directement sur…Lisboa.
C’était sans compter sur les casiers de pêcheurs que nos safrans collectionnent régulièrement. La côte portugaise est un vrai champ de mine, tapissée de filets non éclairés, jusqu’à une vingtaine de mille de la côte.
La veille de notre arrivée à Lisbonne, la vitesse du bateau chute brusquement : 5 nœuds, 4, 3, 2, 1…zéro, voiles gonflés (??)… stoppé net ! Je dois me jeter à l’eau, en pleine nuit et dans la houle glaciale de l’atlantique, pour trancher un gros filet pris dans les safrans.
Quand l’aube se lève, le delta du Tage est en vue.
Au fond, le Ponte 25 de abril (1974 : révolution des oeillets), sur le Tage.
La proue du « Padrão dos Descobrimentos », nous salue : le Monument des Découvertes, qui rend hommage à 33 illustres « découvreurs » portugais.…
A l’étrave : le prince Henri le navigateur, le premier qui va lancer le Portugal sur les routes des mers, à bord des Caravelles qu’il met au point (mais sans jamais naviguer…) afin de chercher une voie maritime le long de l’Afrique vers les Indes. A ses côtés, Vasco de Gama (Inde), Bartlemeu Dias (Bonne-Espérance), Denis Dias (Cap-Vert, Sénégal), Tristao (Guinée), Cabral(Brésil), Corte Real (Terre-Neuve), Gonlçavez (franchit l’équateur), Fernandes (Groenland), Magellan (premier TDM), … euh les gars, vous en laisserez un peu pour Pando?
Nous débarquons à Lisbonne le jour de la fête de San Antonio, le patron de la ville, qui se transforme à cette occasion en un énorme barbecue à ciel ouvert ; dans chaque rue, ruelle, impasse… des barbecues, sardines et saucisses, ambiance villageoise d’un autre temps.
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